Mardi 3 juin 2025 à 20h30 à Rostrenen
Rendez-vous sous le chapiteau de cirque de la compagnie "Content Pour Peu", à la salle des fêtes de Rostrenen, pour une projection suivie d’échanges autour du film d’animation documentaire "Wardi" de Mats Grorud.
À partir de 11 ans
Prix libre : la recette de la soirée sera reversée à une fondation venant en aide aux cinéastes palestinien·nes.
"Wardi" de Mats Grorud
Résumé
Beyrouth, Liban, aujourd’hui. Wardi, une jeune Palestinienne de onze ans, vit avec toute sa famille dans le camp de réfugiés où elle est née. Sidi, son arrière-grand-père adoré, fut l’un des premiers à s’y installer après avoir été chassé de son village en 1948. Le jour où Sidi lui confie la clé de son ancienne maison en Galilée, Wardi craint qu’il ait perdu l’espoir d’y re-tourner un jour. Mais comment chaque membre de la famille peut-il aider à sa façon la petite fille à renouer avec cet espoir ?
"Du haut de ses onze ans, Wardi questionne les trois générations côtés dans l’une des plus grandes tours du camp de Bourj El Barajneh. Cette tour, c’est le père de son arrière-grand-père qui en a construit les fondations, après avoir été chassé de son village natal au lendemain de la création de l’Etat d’Israël, le 14 mai 1948. Soixante ans plus tard, il reste de moins en moins de survivant·e·s à cet événement, que les Palestinien·ne·s nomment la « Nakba » et qui signifie « grande catastrophe » en arabe.
Le camp de Bourj El Barajneh, situé dans la périphérie de Beyrouth, le réalisateur norvégien Mats Grorud le connaît bien, pour y avoir séjourné un an. Les rencontres qu’il y a faites lui ont inspiré le film Wardi. S’il s’inscrit, comme le souligne le sociologue Riccardo Bocco, dans la tradition mémorielle du cinéma palestinien, le film de Mats Grorud s’en distingue par un double choix : celui de s’adresser aux enfants, à travers le personnage de sa jeune héroïne, et celui de mettre en scène le présent et le passé des réfugiés par l’animation. Les choix du cinéaste sont particulièrement riches et signifiants : alors que les marionnettes (animation image par image) représentent le temps présent, le temps de Wardi, les dessins représentent le passé, les souvenirs relatés par les différents membres de sa famille. Ce choix permet aux specta-teur·rice·s de se projeter à la fois dans l’histoire, le récit du film, et dans l’Histoire, celle des réfugiés palestiniens.
Anaïs Clerc-Bedouet, Zérodeconduite.net"
Partenaires et soutiens
À Ty Films, cette année, en partenariat avec l’association Périphérie à Montreuil et l’Institut français de Jérusalem, nous accueillons en alternance avec Montreuil une réalisatrice et un réalisateur palestinien·nes durant six mois. Elle et il sont présent·es à Mellionnec pour travailler sur leur film documentaire jusqu’au 5 juillet 2025.
En partenariat avec la Mairie de Rostrenen et la compagnie "Content Pour Peu" et dans le cadre du jumelage avec le camp de « Nur’Shams », nous proposons une soirée autour du film « Wardi » suivi d’un échange avec Shayma Awawdeh et Fuad Hindieh ainsi que Guillaume Robic, maire de Rostrenen.
Soutiens
DRAC, Région Bretagne, Département des Côtes d’Armor, Communauté de Communes du Kreiz Breizh, Cinémathèque du documentaire.