Formation FILMER SEUL·E Du 13 au 25 septembre 2020

Publié le

Appel à candidatures jusqu’au 30 juin 2020

EDITO

Films en Bretagne et Ty Films Formations s’associent pour questionner et approfondir l’acte de filmer seul·e. Pendant deux semaines en immersion à Mellionnec, les 8 stagiaires bénéficieront d’un apport technique et théorique riche sur les différents enjeux du cinéma documentaire en solo. La transmission de compétences techniques par des professionnel·les du cinéma, ainsi que le partage d’expériences de cinéastes seront au cœur de cette formation. Elle sera composée d’exercices pratiques, avec la réalisation d’un court-métrage en solitaire et la prise en main du matériel de tournage, pour s’adapter aux contraintes techniques et résoudre les problématiques rencontrées selon différentes situations.
Un suivi individualisé permettra à chaque stagiaire de perfectionner son projet professionnel, en préparant techniquement le tournage de son film, et en affinant ses intentions.

Cette formation sera animée par Thierry Nouel, réalisateur vidéaste chef monteur et co-auteur de La Revue Documentaires n°26-27 "Filmer seul-e", et par Guillaume Kozakiewiez, réalisateur et chef opérateur. Une rencontre de deux jours sera organisée avec la cinéaste Dominique Cabrera. Valentine Gelin, ingénieure du son, interviendra pour enseigner différents dispositifs, techniques et outils lié·es à la prise de son.

OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES

  • Acquérir et développer des compétences techniques à l’image et au son, des réflexes en situation de tournage.
  • Être capable de choisir, d’utiliser et de mettre en place un dispositif filmique, en l’adaptant à chaque situation et environnement.
  • Maîtriser la technique et ses subtilités pour pouvoir se concentrer sur le sujet
  • Travailler notamment à partir des expériences de tournage des participant·es et des problématiques liées au matériel utilisé par ces dernier·es.
  • Travailler quant à l’enjeu des matériaux apportés en postproduction pour le montage, l’étalonnage et le mixage.
  • Connaître les différents enjeux et problématiques de « filmer seul·e »
  • Affiner, mieux comprendre et pouvoir défendre son désir de « filmer seul·e »
  • Consolider et étendre une certaine culture cinématographique
  • Être en confiance sur sa capacité à pouvoir filmer seul·e
Tournage de "Beppie" de Johan van der Keuken © coll Eye Filmmuseum Amsterdam, N. van der Lely

DATES

Du 13 au 18 septembre 2020 // du 20 au 25 septembre 2020

LIEU - HÉBERGEMENT & REPAS

La formation se déroulera à la Maison des auteurs de Ty Films, à Mellionnec (22110).

Les participant·es pourront être hébergé·es dans le bourg du village (gîte ou chambre chez l’habitant·e). Un forfait comprenant hébergement et repas (cuisine familiale, locale, bio et faite maison) est proposé à des tarifs préférentiels par Ty Films (Demandez un devis). Cette formule favorise l’immersion et l’apprentissage pour les stagiaires et formateur·trices.

Nombre de stagiaires

8

PUBLIC / PRÉREQUIS

Cette formation s’adresse aux professionnel·les du cinéma et de l’audiovisuel qui souhaitent affiner leur projet de film ou création documentaire, où le désir et la question de filmer seul·e se pose, qui souhaitent consolider leurs dispositifs filmiques et développer leurs compétences techniques pour partir sereinement en tournage. Les stagiaires devront déjà avoir une pratique cinématographique et/ou vidéographique, avoir déjà réalisé ou participé à des projets de films. Ils devront avoir des connaissances en prise d’image et de son, ainsi qu’au montage.

INTERVENANT·ES

Thierry NOUEL, réalisateur indépendant, vidéaste et chef monteur

Après des études de cinéma à la classe préparatoire à l’IDHEC et à l’INSAS, puis de philosophie, Thierry Nouel réalise de nombreuses vidéos, en particulier dans l’action culturelle, et films documentaires. Il est également chef monteur (France 3 Rédaction Nationale notamment). Parmi ses réalisations, il y a une première vidéo et des Cinétracts en 1968, "Montevidéo" (1975), "Fantasme et fugues en vidéo solo" (1980), "Liberté Première" (1981), "Les Saisons d’Arbu" (série rurale 1979-1983), "Johan dans l’arrière-cour" (1979), "Johan van der Keuken" (pour France 2- Prix du public Split-2000) et "L’Entretien avec JvdK "(2001), "Grèves à la chaine" (2006), "Vidéotract Charlie" (2015). Depuis 1997, il adopte dans sa pratique la forme du journal filmé avec "Journal d’un vidéaste" (1997-2018) et "Journal d’une vie rusée" (2020). Il a participé au Comité de rédaction de La Revue Documentaires, a notamment co-dirigé le n°26-27 "Filmer seul-e" en 2016. Il écrit sur le cinéma de Johan Van Der Keuken, notamment au sein des revues Hors-Champ et Images documentaires, ainsi qu’aux éditions Yellow Now. Il a donné des cours sur le cinéma documentaire à la Fémis et il est déjà venu à Mellionnec, pour animer un atelier sous la forme d’"Une journée avec Johan Van Der Keuken" pendant les Rencontres du film documentaire de Mellionnec en 2016.

Guillaume KOZAKIEWEZ, chef opérateur et réalisateur

Passionné de photographie, Guillaume Kozakiewiez se met à la pratique du montage puis à la prise de vues en autodidacte, pour se former finalement à la pratique documentaire. Il est chef-opérateur sur de nombreux films documentaires et de fiction. En parallèle, il est réalisateur et fait de la caméra vidéo, légère à transporter, son outil fétiche pour raconter des histoires de vie dans différents continents. Le portrait est son motif de prédilection, donnant lieu à des longs métrages documentaires où il filme le plus souvent seul notamment dans "Leonarda" (2007), "La lutte n’est pas pour tous..." (2011), "FilmRadioFilm" (2014). La fiction prend aussi de la place dans son travail, avec son premier court métrage, "Je les aime tous", pré-sélectionné aux Césars 2018 après avoir été sélectionné dans de nombreux festivals.

Dominique CABRERA, cinéaste

Après des études de lettres et à l’IDHEC, Dominique Cabrera devient monteuse de sujets d’actualité dans les stations régionales de FR3. Elle fonde ensuite la maison de production l’Ergonaute avec Jean-Pierre Thorn et Alban Poirier, avec pour vocation de faire des films d’interventions syndicales ou politiques. Elle réalise dès ces débuts autant des films de fiction que documentaire, comme en 1984 avec "L’Art d’aimer", suivi d’un court métrage documentaire, "Ici là-bas". Elle tourne seule plusieurs films documentaires, dont font partie "Rester là-bas" (1992), "Chronique d’une banlieue ordinaire" (1992), "Réjane dans la tour" (1993), "Demain et encore demain - Journal 1995", et "Grandir" (2013) où elle dresse le portrait de sa famille pendant 10 ans. Son dernier film "Notes sur l’appel de Commercy" suit le mouvement social et politique des Gilets Jaunes. Elle enseigne aussi le cinéma à la Fémis, Harvard, et à l’Université de la Sorbonne à Paris. En savoir plus

Valentine GELIN, ingénieure du son

Diplômée du master Image et Son à Brest, Valentine Gelin réalise aujourd’hui la prise de son pour des oeuvres de fiction, des oeuvres documentaires et des installations artistiques. Elle a travaillé sur les films documentaires Je ne veux pas être paysan de Tangui Le Cras (2018), et Amour(s) de Mathilde Chavanne (2019), primés en festival. En fiction, Valentine a notamment collaboré avec Lisa Diaz sur Eva voudrait (2020), William Laboury sur Yandere (2019), et Gabriel Desplanque sur La Chambre de Dieu (2016). Lors des tournages, elle aime associer aux rencontres et aux nouveaux décors la réjouissante collecte des sons justes qui construiront la part sonore du film au montage. En voyage comme dans son quotidien elle enregistre de nombreux souvenirs sonores. Elle travaille régulièrement avec des artistes en résidence au Studio National du Fresnoy, mêlant prise de son, bruitage, création sonore et montage son. Elle intervient également à LISAA école d’Arts Appliqués pour enseigner les techniques du son et la création de matière sonore.

PROGRAMME PEDAGOGIQUE

Semaine 1 : Consolider et développer ses compétences techniques, affiner son intention

  • Apports théoriques : le cinéma documentaire en solo, sous le prisme de la caméra et du son. Histoire du « Filmer seul·e » et du « je » au cinéma. Extraits de films.
  • Rencontre de 2 jours avec Dominique Cabrera et son cinéma, animée par Thierry Nouel.
  • Apports techniques : méthode et matériel, la technique au service du film
  • Prise en main du matériel et de différents dispositifs à l’image et au son.
  • Exercices pratiques
  • Entretiens individuels

Semaine 2 : S’exercer à la technique et réaliser un film en solo

  • Exercices techniques, études de cas
  • Réalisation d’un film en solo
  • Suivi individualisé du projet professionnel
Tournage de "Grèves à la chaîne" de Thierry Nouel - 1997, Production AGAT Films & Cie

CANDIDATURES

Appel à candidatures jusqu’au 30 juin.

L’admission à la formation est faite après étude des dossiers de candidature dans la limite des places disponibles.

Les pièces à fournir :

  • CV
  • Lettre d’intérêt pour la formation
  • Une courte présentation de votre projet de film
  • Le dossier de candidature ci-dessous dûment complété

Ces documents devront être envoyés aux adresses mail suivantes avant le 30 juin 2020 : annelaurecoroller.accueil@filmsenbretagne.org .

Rendez-vous sur le site de Films en Bretagne par ICI

FINANCEMENTS

Le coût de la formation s’élève à 3905 euros TTC.
Pour en savoir plus sur les possibilités de financements et modalités d’inscriptions, contactez Stéphanie Coquillon, coordinatrice pédagogique de l’action de formation professionnelle à Films en Bretagne : stephaniecoquillon.formation@filmsenbretagne.org

© "Chronique d’une banlieue ordinaire" de Dominique Cabrera, 1992, Iskra.